François Nesa, vous êtes depuis 30 ans président de Honova, l’une des premières sociétés de gestion de fortune. Votre site s’ouvre sur une photo représentant un tag que l’on imagine plus dans une manifestation d’indignés que sur le site d’une société de gestion de patrimoine. Est-ce un coup ?

Certainement pas. Simplement un éclairage différent pour au contraire éviter les coups ! Au delà des apparences, l’ennemi des riches n’est pas forcément celui que l’on croit.

 

Qu’entendez-vous par là ?

Ceux qui courtisent les riches sont aussi dangereux que ceux qui les combattent. J’ai vu tellement de fortunes fondre comme neige au soleil dans les agences de Private banking. Et pourtant les gestionnaires étaient presque devenus des amis !

 

Mais alors que faire pour ne pas se faire manger quand on est riche ?

Il faut à mon sens s’en tenir à la position que j’ai toujours défendue non sans difficulté, car il est tellement plus facile et plus juteux de vendre du rêve pour les conseilleurs de tout poil !

 

Quelle est cette position ?

L’extrême vigilance. Plutôt que de vendre du rêve, notre mission consiste à éviter les cauchemars ! De crise en crise, cette vision commence à faire son chemin ce qui n’est pas pour me déplaire.

 

N’est-ce pas un peu «petit» comme approche ?

Mener un bateau à bon port dans un épais brouillard vous trouvez ça petit ? Sans cette vigilance depuis un quart de siècle, Honova aurait sans doute coulé et combien de clients avec !

 

En bref, vous prônez le risque zéro ?

Le risque zéro n’existe pas. C’est pourquoi notre objectif principal consiste à mettre en place des dispositifs renforcés pour faire face aux imprévisibles séismes des marchés financiers.

 

D’accord, mais la rentabilité dans tout ça ?

La meilleure façon de gagner de l’argent, c’est de ne pas en perdre. Il faut toujours garder à l’esprit que cet argent est le fruit du travail et de la réussite d’un individu ou de sa famille, ça se respecte non ?

 

Pour terminer, en deux mots, comment définissez-vous Honova ?

Honova se situe entre la maison de famille et la société de protection rapprochée !

 

Merci François Nesa.

Merci à vous.