L’ÉPARGNE EN CARAFE.
Proche du taux d’alcoolémie toléré chez l’automobiliste, lourdement fiscalisés, les véhicules d’épargne traditionnels ne grisent plus les épargnants. Dans un tel contexte les placements alternatifs séduisent de plus en plus d’investisseurs. Les Groupements Fonciers Viticoles font partie de ceux là.
Accessibles à partir de quelques milliers d’euros, les premiers GFV investisseurs sont apparus fin des années 70. Ils étaient plutôt l’apanage de joyeux drilles attirés par le paiement partiel du fermage en bonnes bouteilles et le désir de partager leur amour du vin. Conjoncture oblige, le profil des souscripteurs a changé. Le calculateur a pris le pas sur le consommateur.
Si le rendement des terres agricoles a toujours été faible, il est comparable aujourd’hui à celui des autres placements du fait de sa stabilité dans le temps, entre 2 et 3 % par an. Autre statu quo, la fiscalité des GFV, elle n’a pas été modifiée depuis plus de 50 ans ! Les parts sont exonérées de droits de succession et de donation à hauteur de 75 % jusqu’à concurrence de 102717 euros et 50 % au delà. Ces règles s’appliquent aussi en matière d’ISF et ce depuis sa création en 1981. La feuille de vigne est passée miraculeusement entre les gouttes de la feuille d’impôt en dépit de la proximité des entrepôts de Bercy et du Ministère de l’économie et de Finances !
Dans ce type d’investissement, la rentabilité de l’investissement repose sur la seule qualité de l’exploitant d’autant plus que ce dernier dispose d’un bail long terme de 18 années. Il assure le paiement régulier du fermage et possède le savoir-faire indispensable à la valorisation du domaine et par conséquent du capital investi.
Les GFV sont devenus une solution de diversification patrimoniale ludique et raisonnée à la fois. Une échappatoire peut être pour ne pas boire le calice jusqu’à la lie en cas de nouveaux grêlons sur les marchés financiers !