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ACTUALITÉ

MERCI MONSIEUR HAMON


Jusqu’en 2014, un emprunteur était contraint de souscrire le contrat d’assurance décès invalidité proposé par sa banque sous peine de se voir refuser le financement ou dans certains cas, d’avoir un taux de prêt majoré. Cette prime en forme de tunnel courrait ainsi pendant toute la durée du crédit. Il faut savoir que les marges pratiquées par les banques qui coiffent près de 90 % du marché grimpent jusqu’à 50 % sur ce segment contre 10 % pour une assurance classique !


La loi Hamon a porté un premier coup de boutoir à ce dictat en permettant aux assurés de renégocier leur contrat dans les douze mois suivant la signature et permis à la concurrence de jouer pleinement son rôle. Le coup de grâce a été porté le 9 février 2017 par le Sénat qui a adopté à l’unanimité la résiliation annuelle du contrat. Dans la forme, attention cependant à prévoir un délai de deux mois avant le renouvellement et adresser en lettre recommandée avec accusé de réception à la banque prêteuse une demande de substitution d’assurance.


Bien entendu les garanties proposées devront être au moins équivalentes pour que le dossier soit accepté. Cette possibilité offerte aux emprunteurs est loin d’être neutre lorsque l’on sait ce que représente en pourcentage le coût de l’assurance, compte tenu du niveau très bas des taux d’intérêts. À titre d’exemple un taux de 0,60 % représente plus de 30 % du coût d’un emprunt de 1,80 %. D’une manière générale un emprunteur jeune aura intérêt à souscrire une assurance individuelle et un emprunteur plus âgé une assurance groupe dans la mesure où la prime à payer pour cette dernière est calculée par rapport à la moyenne d’âge des assurés ayant souscrit ledit contrat. On peut donc en conclure que le gain financier issu de cette mesure libérale devrait davantage profiter aux assurés les plus jeunes qui disposent d’un pouvoir d’achat plus faible et c’est tant mieux.


Guerre commerciale oblige, entre 600 et 1,4 milliard d’euros de prime devraient changer de main d’ici fin 2018 ! Seul bémol de taille, comment les banques vont-elles parvenir à endiguer un tel tsunami administratif d’autant plus qu’il aura pour conséquence de dégraisser leur propre mammouth.


Dans les faits, le client final sera assuré au moins d’une chose, celle de s’énerver une fois de plus après son banquier !

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